lundi 9 avril 2007

Les amis d'Émile (87)


09/04/2007 Lendemain de Pâques bien triste... Notre petit ange s'est levé ce matin avec des douleurs neuropathiques (il a mal partout,surtout aux jambes et à la mâchoire) et la présence d'une fatigue extrême. Que c'est dur de le voir dans cet état! J'ai tellement mal et j'éprouve des difficultés à l'imaginer de nouveau coquin et espiègle. Pourtant, Émile a rebondi à chaque fois mais....lorsqu'il est dans cet état, on se sent désespéré. Même mon petit déjeuner avec ma copine depuis toujours, Josée Larouche, descendue pour la première fois de Montréal depuis très longtemps, n'a pas complètement réussi à alléger la lourdeur de l'âme qui me taraude depuis mon réveil. Émile est anxieux. Il mange souvent mais sans entrain. Il nous répète constamment qu'il est fatigué. De le voir comme ça, après 4 jours du gros traitement, me donne envie de crier. Mais je ne fais que pleurer, accompagnée par mon chum qui lui aussi souffre de voir notre bébé souffrir. Peut-on s'habituer à ce genre de routine? Je ne crois pas car mon bébé ne devrait pas souffrir. Il devrait rire, s'amuser, courir, sauter et demeurer l'esprit léger. Au lieu de ça, il a mal, il est anxieux, il éprouve des difficultés à marcher et il ne veut pas jouer mais seulement se reposer...C'est atroce et trop injuste. Je ne peux même pas alléger ses souffrances. Dans ces moments-là, je pense à ma grand-mère Anita, qui a vécu la même maladie avec ma tante Louiselle mais qui, en plus, ne pouvait rien faire pour la sauver car, en 1940, il n'y avait pas de traitement pour la leucémie. J'espère que si elle m'entend, elle écoutera mes prières et fera en sorte que mon petit garçon s'en sortira. J'appréhende mon lendemain puisqu'il se peut qu'il soit source, encore une fois, de peine et de souffrances. Le printemps est long à venir. Notre soleil est entouré de nuages. Des journées comme aujourd'hui nous font douter des capacités de notre fils à rebondir même s'il nous a démontré le contraire plusieurs fois, jusqu'à maintenant. Notre chagrin nous aveugle et nous enlève notre capacité à voir au-delà des nuages. J'ai hâte de respirer, la période d'apnée est longue...encore plus pour mon petit amour. Alors souhaitons que la journée de demain, qui est celle également de mon 41ième anniversaire,soit plus positive et ensoleillée...
En terminant, voici deux photos de notre garçon durant la journée d'hier où son état général était au mieux.