lundi 12 mars 2007

Les amis d'Émile (66)

12/03/07 Journée de retour à la normale, enfin pour la plupart de mes enfants. En ce qui me concerne, la normale n'existe plus ou est toute autre que celle que j'avais avant. Émile va bien, même très bien.Cependant, j'éprouve quelques difficultés à m'habituer à cette nouvelle réalité c'est-à-dire demeurer à la maison avec Émile et m'occuper de lui et de la maison en attendant un prochain traitement et en espérant qu'il n'y ait pas trop de nuages gris à l'horizon. Est-ce le blues de la fin de l'hiver ou le fait qu'Émile étant mieux, mon envie de reprendre mes activités d'avant me tiraille les entrailles et me fait sentir dépressive sur les bords?? Une chose est sûre ce n'est vraiment pas évident de voir tout le monde qui reprend sa vie normale étant donné que notre superhéro va mieux mais que moi je stagne, je fais du surplace. Je suis confinée dans la maison avec notre petit boss des bécosses puisque c'est encore le temps des microbes et de l'influenza. J'ai de la difficulté à trouver mon équilibre. Lorsqu'Émile ne va pas bien, je désespère. Quand Émile va mieux, je désespére....Pas fort, pas fort pantoute!!! L'incertitude me ronge. J'ai de la difficulté à vivre "normalement" quand je sais que mon bébé peut passer un mauvais quart d'heure à tout moment durant ces deux prochaines années. Et même si j'espère que l'issue de cette maudite maladie sera positive, l'expectative du contraire demeure présente et me chatouille le psychologique. C'est pourquoi, ce soir, dans mon moment de cafard, je vous demande de continuer à m'envoyer vos commentaires. Ils sont pour moi une source d'énergie inestimable et me permettent de passer au travers mes périodes d'angoisse. Oui Émile va bien et va mieux, mais la guerre est loin d'être gagnée et mes forces s'épuisent plus vite que je le pensais. Existe-t-il une pilule qui me redonnera de la patience, de la sagesse et de l'espoir? Non, je sais. Seuls la joie de vivre de mon petit garçon, l'amour de mon conjoint, de mes autres enfants et de mes proches et vos encouragements me permettront de passer au travers cette épreuve. Mais c'est si long deux ans....