dimanche 17 mai 2009

Les amis d'Émile (214)


Week-end de la fête de Dollard. Émile profite de son congé pour jouer au Bakugan avec son beau-frère, Kevin, le copain de notre fille Laurence. Hier, grosse journée d'activités. Tout d'abord, brunch de Leucan au Havre de L'Hospitalité en compagnie de pleins de nouveaux amis (malheureusement, cela signifie de nouveaux petits enfants atteints d'un cancer). Nouveauté cette année, nous avions une mascotte sur quatre pattes et j'ai nommé: Praline. Elle a fait sensation auprès des enfants et a joué avec eux sans pause. Ensuite départ pour le chalet pour débuter notre entretien de printemps et la préparation de notre saison estivale. L'année dernière, je n'avais pas envie de retourner au chalet. L'été 2007 avait été tellement épouvantable avec la maladie et les traitements d'Émile que j'appréhendais l'été 2008. Mais heureusement, je me suis réconciliée avec la vie au chalet et, cette année, j'ai hâte d'y retourner. Émile, lui, adore le chalet. Hier, il a redécouvert ses jouets d'été et s'est amusé comme un petit fou jusqu'à notre départ. Il est revenu avec les grands-parents Fournier en Westfalia et s'est endormi. Petit dodo à la maison et on repart pour un souper chez des amis, André et Karine, ainsi que leurs enfants, Ève-Marie, Maude et Laurence. Nous avons mangé du homard et de la fondue au chocolat. Gilles, Sophie et leurs trois plus jeunes étaient également avec nous. Encore une fois, Émile s'est beaucoup amusé et s'est endormi rapidement à notre retour à la maison vers 23h00.
Lorsque je décris une journée comme celle-ci, je réalise combien notre vie a repris un cours normal. Je sais que le risque d'une récidive est encore présent mais j'espère...non, je sais...qu'il est plus petit et qu'Émile se dirige vers une guérison. D'ailleurs, regardez -le, n'a-t-il par l'air heureux et en santé? Mon Dieu, faites que ça continue!!!

lundi 4 mai 2009

Les amis d'Émile (213)

Journée bien triste pour ma famille. Un de mes oncles est décédé aujourd'hui des complications d'un accident de la route qu'il a eu il y a quelques mois. J'ai le coeur lourd de le voir partir si vite quand il n'y a pas si longtemps, il me taquinait encore lorsqu'il venait à ses traitements de physiothérapie. En fin de semaine, lorsqu'il m'a téléphonée pour me dire qu'il n'allait pas bien et que son état se détériorait, j'ai ressenti sa détresse et ça m'a donné un coup. Quand vous entendez votre oncle, ce costaud de 6 pieds, pleurer parce qu'il a peur et sent ses capacités le quitter, il est impossible de demeurer insensible. J'ai eu peur moi aussi et je me suis demandée pour la première fois depuis son accident s'il s'en sortirait. Est-ce le message qu'il voulait que je comprenne? Je ne le saurai jamais puisqu'il ne sera plus là pour me le dire. Cette triste épreuve que nous traversons me ramène à mes noires pensées lorsqu'Émile était dans le pire de ses traitements et que je me révoltais. Je pensais que jamais plus nous ne serions tranquilles car après les 5 ans d'attente avant la guérison de mon fils, plusieurs de mes proches parents pourraient tomber malades. Je sais, il ne faut pas être pessimiste mais il vient un âge, pas si avancé que ça, où la maladie et la mort sont des visiteuses un peu trop envahissantes. J'aimerais avoir la capacité de résiliance de mon bébé, sa confiance envers la vie et son insouciance d'enfant pour accepter que la vie est ainsi faite et qu'on ne peut rien y changer. En attendant que j'y arrive, j'essaierai de soutenir mes 4 frérots (mes cousins, les "gars" à mon oncle Yvon) et bien sûr ma petite tante adorée, Ruth, qui vient de perdre l'amour de sa vie, son alter ego, son homme. Mon oncle, sache d'où tu es, que je t'aime et que tu me manqueras. Mais, je suis sûre maintenant qu'un autre ange gardien veillera sur mon petit Émile.

Ta "fille" adoptive, Louiselle XXX