Les amis d'Émile (118)
21/05/2007 Voilà. La fin de semaine de la fête de Dollard est terminée et demain, c'est le retour à la normale...Mais ici, pas de vacances, pas de fête, pas de retour à la normale. Demain n'est qu'une journée de plus à vivre dans cette maudite maladie. Émile a vécu difficilement ces dernières journées, stressant et angoissant à chaque malaise ressenti (et dieu sait qu'il en a !!!) sa petite main sur l'oeil, respirant avec effort comme s'il venait de courir une longue distance. Je deviens alors pour lui sa bouée, son phare. Il s'accroche à moi comme s'il avait peur en me lâchant d'être englouti par la maladie. C'est si dur de devoir être forte, d'être le pilier de mon enfant, mon bébé, lorsque je ne voudrais que m'asseoir dans un coin et pleurer toutes les larmes de mon corps. Il me semble qu'avec le temps, je faiblis et que ma colère grandit face à tant d'injustices et de souffrances. Je n'ai plus la patience d'attendre que la semaine passe et que mon petit amour rebondisse enfin. Depuis quelques jours, moi et Charles nous nous questionnons sur l'après-leucémie. Comment vivrons-nous nos souffrances mais surtout, nos joies et bonheurs? Nous avons perdu notre insouciance et avec elle, le sentiment d'éternité. Oui, nous serons heureux de nouveau mais réussirons-nous à l'apprécier sans nous poser la question "pour combien de temps pourrons-nous en profiter"? Il est certain que la vie ne sera jamais plus pareille. Je souhaite profondément qu'Émile gardera peu de souvenirs de cette période car c'est cette espérance qui me donne encore la force de passer au travers. Je ne dois pas lâcher...Je ne le fais que pour lui..
6 commentaires:
Bonjour Louiselle,
C'est bien vrai que tu dois être forte pour ton petit mais, pour les 5 autres aussi. Eux aussi ont besoin de toi.
"Donner la vie , c'est mettre la sienne en suspens". Tu n'es pas seule avec cette peine et tu as la chance de ventiler avec tous les anges qui sont près de toi et même ceux que tu ne vois pas...! C'est pas facile d'être courageux, mais ça se fait quand même. C'est juste que des fois, ça nous tente moins! Aujourd'hui tu iras mieux! Je t'offre ma journée!
Bye J.Boivin
Ma belle et douce Louiselle,
Que de détresse et que de souffrance maternelle. Tu prendrais son mal à sa place, je le sais bien.
Bravo pour toute cette force et ce courage que vous avez en tant que parents et même si parfois, nos mots ne sont pas assez fort pour vous remonter le moral ou vous donner la force nécessaire, il ne suffit que de regarder les beaux yeux d'Émile pour refaire le plein et ne pas s'écrouler.....
Je sais aussi que vous ne parvenez peut-être pas toujours à recevoir toutes ces ondes positives qui proviennent d'un peu partout au Québec. Les ondes sont parfois brouillées, elles ne parviennent pas à vous mais elles sont toujours aussi fortes et présentes.
Je souhaite que bientôt, ce ne soit qu'une histoire du passé et que vous puissiez sourire à nouveau face à la vie !:)
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Chère soeur adorée et cher beau-frère chéri,
Il n'y a malheureusement rien de facile. Il est difficile pour vous de garder le sourire. Mais je peux vous rassurer de mon support moral et affectif. Maintenant et après la maladie nous serons présents pour que vous puissiez retrouver la joie de rire et nous ferons en sorte de vous faire oublier ce terrible cauchemar. Je ressens bien ta détresse et ta douleur ma soeurette, si tu le veux nous pourrions aller dans un coin isolé et crier un bon coup pour sortir un morceau de cette douleur. Il me semble que ça ferait du bien de crier à l'injustice.
Émile, mon petit prince chéri, tu es toujours aussi courageux et toutes mes prières et mes pensées vont vers toi mon trésor.
Je vous embrasse et vous aime très fort.
Nadine
Salut à vous autres,
Vos derniers messages m'ont encore viré le coeur à l'envers. Je suis bien impuissante à vous aider mais je suis en pensée avec vous et vous souhaite une tonne de courage pour passer ces jours difficiles. Dans nos journées effrénées, la lecture de vos compte-rendus nous permettent de remettre en perspective nos petits soucis quotidiens.
Bye !!!
Lisa G.
Chers Louiselle et Charles,
Nous lisons avec compassion vos messages qui nous laissent la larme a l'oeil et nous donnent un profond sentiment d'admiration pour votre courage ainsi que celui de votre petit Emile. Je peux vous dire que les ondes positives parviennent d'au dela du Quebec car nous pensons souvent a vous de Boston; les filles nous demandent constamment des nouvelles d'Emile. Facile pour nous de le dire, mais gardez le courage car avec votre determination, devouement et le support de vos familles et amis, des jours meilleurs sont a venir.
Affectueusement,
Maxime, Nathalie, Charlotte et Eva
Bonjour ma belle Louiselle d'amour. Moi aussi je voudrais prendre ta peine et la porter quelques temps pour te soulager. C'est ainsi, comme une chaîne sans fin. Ta Grand-mère Brassard se souciait de tout ce qui arrivait à ses enfants et elle aurait tout fait pour leur épargner le moindre problème. Malheureusement elle ne pouvait rien faire. Donner la vie, c'est le plus grand des miracles, mais il y a un côté sombre qui va avec, et c'est ce qui est le plus difficile à accepter et à vivre. Prend courage et dit toi qu,il a une lueur au bout du tunnel, aie confiance.
Je t'aime
Tante Huguette
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