mercredi 2 mai 2007

Les amis d'Émile (104)

02/05/2007 Hip,Hip,Hip! Hourra! Notre Émileman a rebondi cet après-midi!!!! Pourtant, le début de la journée n'annonçait pas cette bonne nouvelle. Notre champion s'est réveillé vers 5h45 en étant tout fier d'avoir fait un beau dodo dans son lit (il faut dire que je ne lui ai pas laissé beaucoup le choix, hier soir...). Ensuite, il m'a rejointe dans le lit pour s'endormir de nouveau jusqu'à 7h45. C'est alors que son anxiété est passée à un niveau plus élevé pour devenir de l'angoisse de séparation. Le visage torturé, le regard affolé, la petite main sur l'oeil gauche ( il fait ce geste continuellement quand il est stressé), Émile ne voulait pas encore que j'aille travailler et ne me lâchait pas d'une semelle. J'ai essayé de le rassurer en lui disant que je travaillais près de chez nous et que j'avais mon téléphone avec moi et que grand-maman pouvait me rejoindre partout. Mais ça n'a pas été suffisant. Je suis donc partie le coeur lourd à ma clinique en espérant que tout irait bien quand même. Pendant mon absence, il a pratiquement cessé de parler, ne répondant que par monosyllabes ou par signes à sa grand-mère Charlotte et grand-père Jacques. Il s'est d'ailleurs accroché littéralement, comme un koala, à son grand-père et n'a pas voulu le laisser de l'avant-midi. Il a même fait une courte sieste dans ses bras, le seul endroit où il se sentait en sécurité et rassuré. Il est évident que je devais venir diner à la maison puisque mon petit garçon trouvait que la journée ne passait pas très vite. Durant le repas du midi, il ne m'a pas laissée une seconde, me demandant constamment où j'allais dès que je me déplaçais d'un pas. Pour son bien-être et le mien, je lui ai expliqué qu'il ne devait pas s'inquiéter de la sorte quand je n'étais pas là puisque je demeure près de lui et qu'il peut me parler au téléphone n'importe quand. Je lui ai demandé de ne pas stresser et que je reviendrais rapidement. "OK maman, je ne vais pas stresser. Je vais bien faire ça". Et bien, il l'a fait!!! Il est vrai que Charles ne travaillait pas et qu'il est demeuré avec lui mais, lorsque je suis revenue, il était de très belle humeur et n'avait pas arrêter de parler de l'après-midi. Pour souper, les deux grand-mères étaient avec nous ce qui a permis de maintenir la bonne humeur. Ce soir, il a cessé de parler comme un petit bébé. Il a les yeux pétillants et un sourire authentique. Mais par-dessus tout, il s'est éloigné de moi pendant une bonne partie de la soirée jusqu'à son coucher, pour regarder un film avec sa marraine. C'est vraiment magique! Le voir comme ça, vivant et apaisé, nous permet à moi et Charles de prendre une bonne respiration et d'un seul coup, un énorme poids se retire de sur nos épaules. Émile a encore une fois rebondi! Il sera donc encore une fois, le bout-en-train de la pédiatrie externe , demain à son traitement hebdomadaire. Et c'est reparti.....
En passant, aujourd'hui c'est la fête de ma petite soeur, Nadine. Émile lui a fait un beau cadeau ce matin en lui chantant bonne fête. Alors, joyeux anniversaire ma petite soeur. Ces moments que nous vivons sont très difficiles mais ils me permettent de prendre conscience de la grandeur de l'amour que je te porte. Merci d'être là pour nous, pour moi. Je t'aime énormément. Ta grande soeur XXX

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Allo,

Merci pour cette belle preuve d'amour de ta part ma grande soeur adorée. Il est vrai que mon plus beau cadeau d'anniversaire c'est le bonne fête chanté par mon petit trésor. Ce fut une musique douce pour mon coeur. C'est facile de vous soutenir dans cette terrible épreuve puisque je vous aime tellement fort. En passant, samedi si mon ti-pet va bien j'aimerais beaucoup que vous veniez faire un tour dans la soirée pour mon souper de fête. Si c'est possible bien entendu !! Je t'aime ma grande soeur, je t'adore mon beau-frère et Émile tu es mon ange. Je vous envoi des ondes positives pour la journée de traitement !!

Nadine

Anonyme a dit...

Un enfant malade…
Le cœur d’une mère s’arrête, le cœur d’un père est en suspend, grand-papa, grand-maman, frères et sœurs, tous les proches sont en désarroi…

Peu importe nos croyances nous avons envie de toutes les maudire! Cela est injuste, pourquoi ce merveilleux petit être doit-il souffrir? Paradoxalement, c’est souvent devant l’incompréhension que la vie nous rappelle sa réelle valeur. Il nous semble que tout perd son sens, que tout devient futile en comparaison au combat quotidien du petit Émile. On se rattache à lui par nos réflexions lorsque nous croyons avoir un obstacle difficile à traverser : «Imagine ce que petit Émile doit endurer, lui!». Finalement, en l’incluant dans nos pensées du jour, en priant pour lui ou en lui envoyant des énergies positives, peu importe la façon, on se rend vite compte qu’il nous inspire. Émile devient une source inépuisable d’inspiration. Quelle leçon de vie!

C’est donc pour te remercier petit Émile que je t’écris aujourd’hui.
Merci petit Émile de m’avoir rappelé la richesse et la fragilité de la vie. Merci petit Émile d’avoir ravivé mon désir de vivre intensément. Merci petit Émile de ton courage et de ta force de combattant. Merci petit Émile de ta persévérance devant l’épreuve. Merci petit Émile de m’aider à mieux relativiser les embûches de la vie. Merci petit Émile de m’avoir fait revisiter mes valeurs essentielles. Merci petit Émile de m’avoir fait voir ce qui importe vraiment. Merci petit Émile de m’aider à accepter ton sort inacceptable. Merci petit Émile de la sagesse de tes trois ans. Merci petit Émile, car pour moi tu es un petit garçon exemplaire!



Humblement, merci petit Émile
En souhaitant d’être inspirée longtemps, longtemps et pour toujours…Une chose est certaine, ta famille et toi êtes dans mes pensées quotidiennes.

Je vous aime
Isabelle Ouellet (la cousine de ta belle super maman)